Le Gargano - Passeggiate - Randonner hors des sentiers battus

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Le Gargano

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Le Gargano, une île devenue montagne
Avec ses 120 000 hectares, le Parc national du Gargano est remarquable par ses écosystèmes variés, la richesse de sa faune et de sa flore, et des paysages enchanteurs. L’histoire de "l’Île Gargano" remonte à des millions d’années. Il y a environ 160 millions d’années, ce qui constitue l’actuel "éperon italien" s'avançant dans la mer Adriatique était une île.  Entre 160 et 70 millions d’années, cette île est venue se souder au continent par l'accumulation de dépôts alluvionnaires venus essentiellement du torrent Candelaro, tout en conservant sa biodiversité qui a ensuite évolué et s’est adaptée aux conditions environnementales changeantes. Une des manifestations actuelles de cette évolution millénaire est la majestueuse forêt d’Umbra, une hêtraie séculaire considérée comme une anomalie à la faible altitude du Gargano. Cette forêt abrite un autre phénomène naturel caractéristique du territoire, le gigantisme végétal touchant certaines espèces d’arbres et d’arbustes. Cette grande et remarquable biodiversité a motivé la création du Parc national du Gargano en 1991. 
Constitué essentiellement de roches calcaires, riches en plaques et nodules de silex, le massif du Gargano culmine à 1055 m d'altitude au Mont Calvo (mont Chauve), aux pentes arides et pierreuses. Par rapport au reste de la péninsule, il se présente comme une montagne distincte qui vers l’est dessine une pente raide plongeant dans la mer et au nord se trouve entre terre et mer avec ses deux lagunes Lesina et Varano. Le relief n’est pas très accentué, mais la géomorphologie n’est plane qu’en apparence car des phénomènes karstiques ont creusé une multitude de vallées, des gouffres profonds et de nombreuses grottes fréquentées depuis la préhistoireLa bande littorale septentrionale, basse et sablonneuse, où se trouvent les lacs Varano et Lesina devient peu à peu abrupte dans sa partie méridionale, avec de hautes falaises calcaires qui enserrent des petites plages de sable fin. L'intérieur est en grande partie recouvert par la forêt constituée de hêtres, de pins et de chênes verts, formant le cœur du parc. Sur les pentes ensoleillées poussent diverses espèces d'arbres, oliviers, amandiers, orangers, poiriers et pommiers sauvages, des aubépines entourées de lentisques, de genévriers, de plants de thym, de ronces, de figuiers de Barbarie, et un très bel arbre, le caroubier, dit "arbre du diable". Dans les clairières et les zones de steppe, fleurissent des orchidées sauvages, nombreuses dans le Gargano, représentées par 56 espèces et 5 sous-espèces. Cette végétation luxuriante, peut-être la plus riche d'Italie méridionale, enserre des villages qui ont conservé leur plan antique, avec leurs maisons blanches bordant les rues tortueuses. La faune y est aussi remarquable, attestée par la présence, entre autres, du chevreuil (une des rares espèces autochtones) et parmi les oiseaux, de pics dont certaines espèces très rares. 
Grottes et mythes
Le patrimoine archéologique et historique du Gargano est particulièrement riche. La présence humaine remonte au paléolithique (3,3 millions à 11 700 ans avant notre ère), comme l'atteste la grotte Paglicci. Alors que le mésolithique (11 700 à 8000 ans avant notre ère) est peu renseigné, dès le début du néolithique (8000 à 3000 avant notre ère), à l'aube du VIème millénaire, les traces d'occupation sont abondantes et bien documentées, visibles par exemple dans les mines de silex de la région de Peschici, de Vieste et de Mattinata, et plus tard, dans les sépultures de l'âge du fer. Ces grottes ont de tout temps alimenté contes et mythes. Ainsi celle de Castel Sant’Angelo, maintenant dédiée à Saint Michel, est liée aux mythes intriqués du devin grec Chalcas et du médecin grec Podalire, tous deux figurant dans les récits de la guerre de Troie et notamment dans l’Iliade. D’autres grottes abritent des nécropoles paléochrétiennes (Merino et Monte Pucci) et des centaines de grottes marines aux formes et aux noms étranges, entourées d’arcs rocheux naturels et de faraglioni, parsèment le littoral du nord au sud.
Le Gargano, terre de pèlerinages
Dès le Moyen Âge, le Gargano est marqué par une grande ferveur religieuse. Les pèlerins se rendaient en grand nombre au sanctuaire du mont Sant'Angelo dédié à Saint Michel. Les nombreux graffitis qu'ils ont laissés sur les murs témoignent de leur provenance très diverse. On y voit même des noms anglo-saxons, gravés au VIIIème siècle, et des inscriptions runiques, les plus méridionales que l'on ait observées. De nombreux autres sanctuaires longeaient l’antique Via Francigena du sud qui se prolongeait plus au nord vers Rome puis traversait l'ouest de la Suisse et la France jusqu'à Calais, et se terminait à Cantorbury de l'autre côté de la Manche. Plus récemment, la renommée de Padre Pio a perpétué cette tradition de pèlerinages.



 
 
 
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