Les îles de la baie de Naples - Passeggiate - Randonner hors des sentiers battus

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Les îles de la baie de Naples

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Le golfe de Naples
Le golfe de Naples s’est formé dans un immense cratère volcanique, protégé à l’est par des collines formant un amphithéâtre naturel en demi-cercle et ouvert à l’ouest sur la mer Tyrrhénienne. En fait la région est criblée de cônes et de cratères d’âges différents, immergés plus ou moins profondément, plus ou moins actifs, pouvant alimenter des sources thermales. Au large de Naples, du fond volcanique émergent trois îles : Ischia, Capri et Procida, et de nombreux îlots rocheux tels Isca et, au-delà de Punta Campanella, l’archipel Li Galli, patrie des Sirènes imaginées par Homère qui attiraient les marins sur les rochers. Au sud-ouest de Naples, Ischia, la plus grande des trois îles, est dominée par le cône du mont Epomeo, ancien volcan dont le cratère submergé abrite aujourd’hui le port de l’île. Plus à l’est, Capri, autrefois reliée au continent, prolonge la péninsule de Sorrente. Entre Naples et Ischia, à l’extrémité du golfe des Sirènes, Procida est la plus petite (environ 4 km²) et la plus plane des trois îles parthénopéennes, la plus discrète aussi.   
 
Ischia
Ischia est renommée depuis l’Antiquité grecque pour ses sources chaudes. C’est une île verte et très accidentée. Chaque partie de son littoral se distingue par son relief escarpé ou plat, son ambiance calme ou animée. Le mont Epomeo domine le centre-ouest de l’île. C’est un volcan éteint qui a inspiré les récits mythologiques. Les éruptions et les secousses proviendraient des gémissements et des soupirs du géant Tifeo emprisonné sous l’île. Tout autour émergent des rochers pittoresques aux formes tourmentées. A l’est, un antique pont construit en 1438 relie Ischia Ponte au petit îlot du Castello Aragonese. L’île abritait des villages de pêcheurs devenus des stations thermales. 
 
Capri
Île de résidents illustres, à commencer par les empereurs romains Auguste et Tibère, Capri n’attire que peu de visiteurs jusqu’au XIXème siècle. Par la suite, elle devient le lieu de résidence de gens célèbres et un site très prisé des touristes. Mais Capri, c’est aussi et avant tout un écrin de beautés naturelles : le mont Solaro au centre, culminant à 579 mètres, d’où l’on descend vers Capri par le sentier passetiello dont une partie surplombe directement la mer, les faraglioni à l’est et les nombreuses grottes creusées dans les falaises escarpées tout autour de l’île que l’on ne peut découvrir qu'en barque. 
Procida
Moins envahie par le tourisme qu’Ischia et Capri, Procida attire davantage les voyageurs épris d’authenticité et de tradition. Quand on y vient une fois, on y retourne volontiers. Elsa Morante en a fait le cadre enchanteur de son roman L’isola di Arturo. Les maisons multicolores adossées au tuf ont une façade agrémentée d’arcs et de demi-arcs encadrant les portes et les fenêtres. L’ajout de terrasses, de loggias et d’escaliers extérieurs en complète l'architecture des plus originales. Le sol de l’île est très fertile, vignobles et champs de citronniers parsèment le territoire. Sur le pourtour, se succèdent des plages sableuses et des petites criques, un peu plus haut, des sentiers et des petits chemins, sur le fond bleu de la mer. A l’ouest, la réserve naturelle de Vivara abrite une flore et une faune aviaire uniques en Méditerranée. Parfums, couleurs et saveurs. Plus qu’une île, plus qu’un rocher, c’est un joyau posé sur la mer. Tranquille, mystérieuse, avec ses rythmes lents, loin du monde et du chaos des îles voisines, Procida est la destination des amoureux de simplicité, de calme et de tradition. Procida émeut, inspire, enchante. 

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