Edward Lear et la Calabre
Durant l’été 1847, le peintre paysagiste anglais Edward Lear parcourt la Calabre à pied, accompagné d'un guide et d'un cheval pour le transport des bagages. Dans son "Journal d’un voyage à pied en Calabre et dans le royaume de Naples", il raconte sa propre expérience de voyageur dans des lieux qu’il qualifie d'exotiques. Il fait de nombreuses esquisses de paysages dont il tirera de précieuses estampes. Il est hébergé dans des familles qui l’aident à mieux comprendre la réalité économique, culturelle et sociale de la région. Quelques communes de la province de Reggio Calabria ont érigé des monuments et posé des plaques en souvenir de ce voyage. Cent soixante-cinq ans plus tard, inspiré par l’expérience du voyageur, Naturaliter a voulu retourner sur ses traces sous forme d’une randonnée itinérante impliquant la communauté locale (familles, associations, artisans, bergers, ouvriers forestiers, petits entrepreneurs, femmes et anciens) qui réside dans des villages juchés sur les pentes de l’Aspromonte, parc national situé à l’extrême sud de la péninsule italienne.